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Secourisme et Prévention
5 décembre 2005

Formation aux Premiers Secours (partie 4)

LA VICTIME SAIGNE ABONDAMMENT

Situation

La victime présente un saignement abondant à l'oeil nu par le sauveteur.

Résultats attendus

Cette référence technique contient les connaissances nécessaires pour :

- devant une personne qui présente un saignement abondant,

  • réaliser une compression directe de l'endroit qui saigne,

  • réliser une compression à distance à l'aide d'un point de compression si la compression directe est impossible ou inefficace,

  • réaliser un garrot si le point de compression est impossible ou inefficace;

- choisir le geste et/ou la position la plus adaptée pour éviter l'aggravation d'une victime qui saigne du nez ou bien qui vomit ou crache du sang.

Développement

Définition

Une perte de sang provient d'une plaie ou d'un orifice naturel. Quand cette perte de sang est abondante ou prolongée, on parle d'hémorragie.

Risques

La perte abondante ou prolongée de sang conduit à une détresse qui menace immédiatement ou à très court terme la vie d'une victime.

tout saignement nécessite une action de secours immédite, rapide et efficace.

Signes

La victime présente une perte de sang par un plaie; on distingue deux cas :

  • un saignement dû à une éraflure ou abrasion cutanée qui s'arrête spontanément (voir partie 8 A venir );

  • un saignement abondant ou hémorragie qui imbibe de sang un mouchoir de toile ou de papier en quelques secondes et qui ne s'arrête pas spontanément.

Conduite à tenir

1. Constater l'hémorragie :

- l'hémorragie est le plus souvent évidente;

- une hémorragie doit aussi être recherchée sur un blessé car elle peut être temporairement masquée par la position de la victime ou un vêtement particulier (manteau, blouson...).

2. Arrêter l'hémorragie :

  • en comprimant directement l'endroit qui saigne quel que soit le lieu de la plaie, jusqu'à l'arrivée des secours, après avoir écarté les vêtements si nécessaire (voir techniques : comprimer l'endroit qui saigne);
  • en compriment à distance à l'aide d'un point de compression si la compression directe de l'endroit qui saigne est impossible ou inefficaces (voir technique les points de compression);
  • en posant un garrot en dernière limite si la compression directe puis le point de compression sont impossibles ou inefficaces (voir technique le garrot).

3. Allonger la victime en position horizontale.

Cette position retarde ou empêche l'installation d'une détresse liée à la perte importante de sang.

4. Donner l'alerte ou mieux, faire donner l'alerte.

5. Vérifier que l'hémoragie est arrêttée et parler régulièrement à la victime en attendant les secours.

  • Ne pas donner à boire.
  • Protéger la victime contre le froid et/ou les imtempéries.
  • Pendant toute la réalisation de cette conduite à tenir, le sauveteur expliquera à la victime ce qui se passe pour la réconforter et rechercher sa coopération.

NB: Des maladies peuvent êrtre transmises par le sang en cas de plaie même minime des mains du sauveteur. Dans ce cas, il convient :

- de se protéger par le port de gangs ou en interposant un morceau de plastique, au mieux en glissant sa main dans un sac imperméable,

- d'utiliser une technique d'arrêt du saignement qui n'expose pas au contact direct du sang,

- de toujours se laver les mains, les désinfecter (eau de javel,dakin..) et retirer les vçetements souillès de sang le plus tôt possible après que l'action de secours soit terminée

- d'éviter de porter les mains à la bouche, au nez ou aux yeux ou de manger avant de s'être lavè les mains.

En cas d(inquiètude, à la suite d'un contact avec le sang d'une victime, le sauveteur peut consulter un service d'urgence.

Justification

Ces techniques permettent d'arrêter l'hémoragie, limiter la perte de sang de la victime et éviter l'installation d'une détresse qui peut entraîner le décès d'une victime.

Techniques

Compression de l'endroit qui saigne

  • Appuyer directement sur l'endroit qui saigne avec les doigts ou la paume de la main.

Cette technique est facile et rapide; elle suffit dans la plupart des cas pour arrêter le saignement en comprimant les vaisseaux qui saignent.

Compression avec la main.

image10

  • Si le sauveteur doit se libérer il remplacera la compression manuelle par un tampon de tissu ou de papier (mouchoir plié, par exemple) maintenu en place par un lien large.

La mise en place de ce tampon relais doit observer les principes suivants :

- le tissu mis en place doit être propre et recouvrir comlplètement la plaie qui saigne;

- la substitution de la compression manuelle par le tampon relais doit être la plus rapide possible;

- le lien large doit recouvrir complètement le tampon et être assez long pour faire au moins 2 tours;

- le lien doit être suffisamment serré pour garder une pression suffisante sur l'endroit qui saigne et éviter que le saignement reprenne.

Certaines localisations ne permettent pas de fixer facilement le tampon avec un lien large (cou, thorax, abdomen); dans ce cas, la compression manuelle doit être maintenue.

Le tampon relais.

image11

Dans tous les cas, la compression de la plaie qui saigne doit être maintenue jusqu'à l'arrivée des secours, si nécessaire en recherchant la coopération d'une autre personne ou de la victime.

Lorsque le saignement siège à une extrémité de membre, élever cette extrémité au-dessus du niveau du coeur contribue à mieux arrêter le saignement.

Compression à distance : les points de compressions

Dans les cas ou :

- la compression directe sur la plaie est impossible : fracture ouverte, plaie inaccessible ou avec corps étranger que l'on doit jamais retirer (risque d'aggraver la lésion),

- la compression directe sur la plaie est inefficace, le sang continue de couler,

- le sauveteur présente une plaie des mains et ne posséde pas de moyen de protection,

il faut assurer une compression du vaisseau qui est la principale source de l'hémoragie entre le coeur et la plaie qui saigne.

Le point de compression s'effectue :

- au pli de l'aine, pour les saignements du membre inférieur,

- sur la face interne du bras pour les saignements du  membre supérieur,

- à la base du cou pour une plaie du cou qui saigne.

Le sauveteur doit effectuer une pression manuelle ferme et continue et maintenir cette pression pendant le temps nécessaire au service d'urgence pour arriver sur les lieux. En cas de fatigue, le sauveteur peut changer de doigt ou de point d'appui.

Correctement réalisé, le point de compression entraîne un arrêt du saignement, quelle que soit la main avec laquelle il est effectué.

HÉMORRAGIE

OU ?

COMMENT ?

Hémorragie du membre inférieur.

Au pli de l'aine.

(voir image point de compression au pli de l'aine)

Avec un poing, bras tendu.

Hémorragie du membre supérieur.

Sur la face interne du bras.

(voir image point de compression sur la face interne du bras)

Avec un pouce en appuyant vers l'os.

Hémorragie du cou.

A la base du cou.

(voir image point de compression

à la base du cou)

Avec un pouce en appuyant vers la colonne vertébral.

Point de compression au pli de l'aine

Le sauveteur est au niveau du bassin, sur le côté; il appuie avec un poing, bras tendu à la verticale, au milieu du pli de l'aine.

Point de compression au pli de l'aine.

image12

Point de compression sur la face interne du bras

Empaumer par dessous le bras de la victime du côté de la plaie qui saigne, le pouce sur la face interne du bras appuie en direction de l'os. Effectuer une légère rotation perpendiculaire à l'axe du bras.

Point de compression sur la face interne du bras.

image13

Point de compression à la base du cou

Le sauveteur est sur le côté, au niveau de la tête; le pouce appuie à la base du cou sans écraser la trachée; les autres doigts prennent appui derrière le cou, l'artère est ainsi écrasée contre les vertèbres.

Point de compression à la base du cou.

image141

Une fois effectué, un point de compression doit être maintenu, sauf aux membres si un garrot est mis en place.

Compression à distance : le garrot

Le GARROT est utilisé à la place d'un point de compression du bras ou de la cuisse :

- impossible à réaliser du fait de la position de la victime,

- inefficace, le sang continue de couler,

- qui ne peut être maintenu par un sauveteur isolé qui doit donner l'alerte ou qui doit s'occuper d'une autre victime grave.

Mise en place du garrot

image15

Le garrot est mis en place :

- au membre inférieur, sur la cuisse, entre la plaie et l'aine;

- au membre supérieur, sur le bras, entre la plaie et l'aisselle.

Il doit être réalisé avec un lien large : cravate, écharpe, foulard, jamais avec une ficelle, un fil de fer ou un garrot élastique pour éviter un cisaillement du membre.

Il est mis en place selon la technique illustrée de l'image ci-dessus.

Le garrot doit rester toujours visible : ne pas le recouvrir.

L'heure de pose du garrot doit être relevée et toujours marquèe de façon claire et visible sur la victime (heure : de 0 à 23 puis minutes, exemple : 17h30).

Une fois posé, le garrot ne doit jamais être desserré.

Seul un médecin est autorisé à l'enlever.

Cas particuliers

1- La victime présente un saignement du nez

On voit le sang sortir par le nez de la victime.

Le saignement est spontané ou provoqué par un choc minime sur le nez :

1- laisser la victime assise, tête penchée en avant. Ne pas l'allonger pour éviter qu'elle avale son sang.

2- lui demander de comprimer avec son doigt la narine qui saigne, pendant 10 minutes (voir image ci-dessous).

comprimer avec le doigt la narine qui saigne.

image16

3- Si le saignement de nez ne s'arrête pas ou se reproduit, l'avis d'un médecin est nécessaire.

En cas de saignement de nez survenant après une chute ou un coup, alerter les secours médicalisés, surveiller la conscience.

2- La victime vomit ou crache du sang

On voit le sang sortir par la bouche de la victime (vomissement ou crachements).

1. Alerter immédiatement un médecin ou les secours médicalisés : une hémorragie de ce type est toujours un symptôme grave, nécessitant un traitement d'urgence.

2. Installer la victime assise ou demi-assise, si elle ne supporte pas la position allongé.

3. Conserver les vomissements ou les crachats, si possible, dans un récipient, pour être montrés au médecin

4. Parler régulièrement à la victime.

- si elle parle, elle est consciente, continuer de lui parler,

- si elle ne répond plus, pratiquer les gestes qui peuvent alors s'imposer.

Signaler l'aggravation en rappelant les secours.

3- Autres hémorragies

Toutes perte de sang inhabituelle par un orifice naturel nécessite d'allonger la victime, d'alerter le médecin et de surveiller sans lui donner à boire.

Attention !

Les conseils ci-dessus ne remplacent pas une formation au secourisme dispensée par un organisme agréé ou une association habilitée 
Seule une telle formation vous permettra de pratiquer le secourisme avec un maximum d'efficacité et de sécurité.
(Pompier, Croix Rouge, Protection Civile, ADN...).

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  • Le but de se blog n'est pas de remplacer la formation, mais de donner une information sur les gestes qui sauvent et des conseils préventifs. Si vous voulez tous savoir sur l'attestation de formation aux premiers secours venez visiter les chapitres 1 à 8.
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